NOTRE-DAME DE LOURDES
Si févier est chargé d'eau,
le printemps n'en sera que plus beau
dans les votes des blogs 112 à 168
FABLE DE LA FONTAINE
Le Loup et l'Agneau
La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
En patois Vendéen
In tout p'tçhit gna, in gna d' l'an-naïe,
Qui v'net à pein-n' d'étr' détrié,
Buvet à la rouére in' réciaïe,
A l'imbre d'in grand puplier.
Quand (i) a-t-adju bu l'iau courante,
En tournant la taït', peur hasard,
L'vit in' baït' qu'avet l'ér méchante,
Qui s' deurset d'sso in châgn' têtard.
A l' le r'gardet avec envie ;
On aret dit qu'étet in chin,
Me pas keùm lés chins d' mouétairie,
(I) avet lés poels bérèd' moins lings.
Etet l' louc. Le v'la qui s'apperche.
" C'ment s'fait o, djissit euil au gna,
Qu'tu vins bouér meun iau so tchett' roche ?
Savas-tu pas qu'étet à ma ? "
Le p'tçhit gna trembiet keum la feille.
" Si (i) ava su qu'o v' déranget,
Fit euil, (i) ara bu dans la seille ;
Ine autr' foués i v' dérang'rai pouet.
— Assez, i vu pas qu' tu m' répindes,
L'an-naïe dergnér, tu m'as peurtout
Fait passer peur la goul' dau minde,
Espèc' de sal' moutin crottoux !
— I viva pas l'an-naïe dergnère,
(I) ai pas pu d'jir, dau mal de vous.
— Si est pas ta ol est tin frère,
(I) o sais bé qu've m'en v'iez teurtous.
— I se tout sul, c'm in' pauvr' p'tçhit' baïte,
(I) ai jamais c'nu gni frér' gni sœur.
— Assez, est grand temps qu'ol arraïte.
Est o possib(i)' d'étr, si menteur !
Pis, après tout, pas tant d' magnière,
(I) en ai assez d' tés kimpiiments ".
Le louc le prend dans sa machouèere,
L' l'écrapoutchit entre ses dents
La recette du jour de citrouillette
CÔTES DE VEAU AU PAMPLEMOUSSE